Les frais cachés rongent vos gains. Sur 20 ans, 1 % par an peut effacer jusqu’à un quart de votre capital final. Voici pourquoi l’abonnement fixe — plans from €0 to €10/month (exemple de tarification) — est souvent l’option la plus honnête, la plus lisible et la plus économique.
Les frais cachés rongent vos gains. Sur 20 ans, 1 % par an peut effacer jusqu’à un quart de votre capital final. Voici pourquoi l’abonnement fixe — plans from €0 to €10/month (exemple de tarification) — est souvent l’option la plus honnête, la plus lisible et la plus économique.
Frais fixes vs frais en pourcentage : le vrai calcul sur 20 ans
Si vous avez l’impression de « ne presque rien payer », c’est souvent que vous ne voyez pas tout. Les frais en pourcentage prélèvent soit disant “peu”, mais en réalité le prélèvement se compose — année après année — pendant que, dans l’ombre, des couches de coûts (frais de gestion, frais de produits, ex‑« commissions de mouvement ») grignotent votre performance. L’abonnement fixe inverse le rapport de force : vous payez un service, pas un pourcentage de votre richesse, et vous savez pourquoi. Dans cet article, nous comparons les modèles, chiffrons l’écart et montrons pourquoi, pour la majorité des investisseurs, l’abonnement fixe est la voie rationnelle.
Pourquoi les frais en % pèsent lourd
Chaque année, un pourcentage est prélevé sur l’encours, puis la base restante capitalise. À long terme, l’écart de valeur finale vient surtout de cette capitalisation des frais et du « volatility drag ». À titre d’ordre de grandeur, 0,85 % sur 50 000 € représente 425 € par an, 1,00 % correspond à 500 € par an, et 1,60 % à 800 € par an. En supposant 7 % brut annuel (hypothèse illustrative), un prélèvement de 1,6 %/an ramène le net aux alentours de ~5,4 % et, sur 20 ans, cela creuse une différence majeure. Une règle utile à retenir : 1 % de frais annuels enlève souvent ~20–25 % de la valeur finale sur 20 ans.
Trois modèles, trois incitations
Tout d’abord il y a le modèle de gestion traditionnel, c’est-à-dire le modèle en pourcentage (par exemple 1,6 %/an) qui rémunère une délégation complète — frais garde, relation humaine avec votre gérant, conformité — et incite mécaniquement à la collecte et à la conservation des encours. Puis, il existe, avec les roboadvisors, la version « paliers » (0,85–1,65 % selon l’allocation) qui suit la même logique, parfois plus compétitive à certains seuils. Enfin, à l’inverse, nous vous proposons un abonnement fixe (exemple de tarification : €0 to €10/mois) qui rémunère un service logiciel — IA explicable, backtests, monitoring — et oriente l’effort vers la qualité du produit et la pédagogie, indépendamment de votre encours.
Ordres de grandeur (20 ans, 7 % brut)
Pour vous donner une idée, à 50 k€, un modèle à 1,6 % aboutit à environ 27 k€ de frais cumulés, quand 0,85 % reste à cinq chiffres ; un abonnement de 10 €/mois lui coûte 2 400 € au total quelque soit vos économies. À 100 k€ de patrimoine, le modèle 1,6 % dépasse généralement 40 k€ de frais cumulés, 0,85 % en représente environ la moitié, et enfin 10 €/mois restent et resteront 2 400 € sur 20 ans. Le message est simple : le fixe reste plat quand votre patrimoine grossit ; alors que le modèle en pourcentage monte avec vos encours.
Le scandale discret des « commissions de mouvement »
Pire, pendant des années, un grand nombre d’investisseurs - comme vous et moi - ont payé, souvent sans même le savoir, des « commissions de mouvement » : chaque fois que le gérant passait un ordre (achat/vente) dans son fonds, une rémunération additionnelle pouvait s’ajouter aux frais d’intermédiation. Autrement dit, votre portefeuille payait « par mouvement », ce qui pouvait inciter à trop tourner les positions au détriment de votre performance nette. L’Autorité des marchés financiers a heureusement mis fin à cette pratique en gestion sous mandat : qui sera en vigueur en 2027. C’est un cas d’école de frais invisibles : au‑delà des « frais de gestion », des frais déclenchés à chaque transaction viennent s’empiler, inaperçus mais bien réels. Par contraste, un modèle à abonnement fixe clarifie l’équation : vous payez un service, pas une taxe dépendante des clics d’un inconnu sur vos ordres.
Psychologie et biais cognitifs : pourquoi « 1 % » paraît acceptable
Mais pourquoi cette arnaque silencieuse ? Si les frais en pourcentage semblent « petits », c’est parce que notre cerveau sous‑pondère ce qui n’est pas saillant. Le biais de saillance nous fait ignorer les coûts discrets mais récurrents tant qu’ils ne sont pas affichés en grand. Le biais d’ancrage nous fixe sur un chiffre initial (« 1 % », « 0,85 % ») qui devient une référence « raisonnable », même quand la réalité économique (20 ans de capitalisation) raconte une autre histoire. La préférence pour le présent nous fait surestimer l’importance d’économies immédiates et sous‑estimer une hémorragie lente mais certaine. Ces mécanismes sont abondamment documentés en finance comportementale ; voir notamment l’explication pédagogique de l’anchoring par la Fed de Saint‑Louis et la cartographie des biais cognitifs. Chez Bubble, dans notre Knowledge Garden interne (base de connaissances Notion), les sections « Le Paradoxe Psychologique » (préférence pour les frais cachés plutôt que les honoraires visibles) et « Behavioral Finance & Psychology » détaillent ces angles et inspirent notre approche d’explicabilité et de tarification plate.
Quand le % a du sens, quand le fixe s’impose
Mais que choisir ? Si vous recherchez l’optimisation PEA/Assurance‑Vie, un cadre de garde, une relation humaine soutenue et une délégation complète, le modèle en % se défend, notamment pour des patrimoines élevés ou très élévés. Si par contre, vous voulez des coûts prévisibles et minimisés, une méthode explicable, et valider vous‑même les décisions via vos comptes de courtage (par exemple IBKR, Alpaca, Saxo), l’abonnement fixe s’impose, en particulier sous ~200–300 k€ ou en phase d’accumulation. C’est ce que nous vous proposons.
Ce que couvrent vraiment les frais
Le % d’AUM rémunère conseil, garde, reporting, conformité, relation dédiée ; mécaniquement, le coût en euros croît avec vos gains. L’abonnement rémunère la plateforme (IA explicable, backtests, surveillance, intégrations) et ses coûts sont décorrélés de votre encours.
Contexte et liens publics
L’Observatoire de l’épargne a documenté une baisse tendancielle des frais, hétérogène selon produits (Lettre n° 61 : https://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/publications/observatoire-de-lepargne/lettres-de-lobservatoire-de-lepargne/lettre-de-lobservatoire-de-lepargne-de-lamf-ndeg61-mai-2025). Côté acteurs privés : Nalo annonce une fourchette moyenne de 0,85–2 % selon la composition (https://www.nalo.fr/notre-tarif) ; Yomoni met en avant « 1,6 % tout compris » sur l’assurance‑vie (https://www.yomoni.fr/).
Trois questions pour trancher
Délégation ou contrôle ? Allocation passive simple ou sélection quantitative transparente ? Boîte noire ou méthode explicitée ? Votre réponse détermine le modèle, puis le prix.
Conclusion
Il n’y a pas de vainqueur universel. Commencez par trouver votre philosophie, et il viendra le coût total. Si vous privilégiez le contrôle, la transparence et un coût stable, un abonnement fixe (plans from €0 to €10/month, exemple de tarification) s’avère souvent la meilleure option sur 5 à 20 ans.
Références
AMF — Suppression des « commissions de mouvement » (annonce) : https://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/actualites/frais-lamf-annonce-la-suppression-des-commissions-de-mouvement-pour-la-gestion-sous-mandat
AMF — Doctrine d’application : https://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/actualites/frais-lamf-met-jour-sa-doctrine-la-suite-de-lannonce-de-la-suppression-des-commissions-de-mouvement
AMF — Article pédagogique épargnants : https://amf-france.org/fr/espace-epargnants/actualites-mises-en-garde/gestion-sous-mandat-les-commissions-de-mouvement-bientot-interdites
AMF — Observatoire de l’épargne, Lettre n° 61 : https://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/publications/observatoire-de-lepargne/lettres-de-lobservatoire-de-lepargne/lettre-de-lobservatoire-de-lepargne-de-lamf-ndeg61-mai-2025
Fed of St. Louis — The Anchoring Effect (grand public) : https://files.stlouisfed.org/files/htdocs/publications/page1-econ/2021/04/01/the-anchoring-effect_SE.pdf
Wikipedia — List of cognitive biases : https://en.wikipedia.org/wiki/Listofcognitive_biases
Nalo — Tarifs : https://www.nalo.fr/notre-tarif
Yomoni — Site officiel : https://www.yomoni.fr/
Définitions (Annexe)
Volatility drag (ou « tirage de volatilité ») : écart négatif entre le rendement moyen arithmétique et le rendement réellement composé d’un portefeuille soumis à des variations. Parce que les pertes pèsent plus que des gains symétriques, des allers‑retours (+x %, −x %) produisent une baisse nette de la valeur. Exemple simple : −10 % puis +10 % sur 100 donne 99, pas 100 ; −20 % puis +20 % donne 96. Plus la volatilité est élevée (toutes choses égales par ailleurs), plus le rendement géométrique s’éloigne à la baisse du rendement arithmétique.
Rendement arithmétique vs géométrique : l’arithmétique est la moyenne simple des rendements périodiques, le géométrique (ou composé) reflète le taux qui, appliqué chaque période, reconstituerait la valeur finale observée. En présence de volatilité, le géométrique est toujours inférieur ou égal à l’arithmétique.
Biais de saillance : tendance à accorder plus d’importance à ce qui est visible et immédiat (ex. frais d’entrée à 0 %) et à ignorer les coûts discrets, récurrents et moins visibles (ex. 1 %/an sur encours).
Biais d’ancrage : tendance à se fixer sur une première information (ex. « 1 % ») qui sert de référence, même lorsque d’autres informations (effet composé sur 20 ans) contredisent l’intuition initiale.
Préférence pour le présent (« present bias ») : tendance à surpondérer les bénéfices immédiats et à sous‑pondérer les coûts futurs, d’où une sous‑estimation chronique des frais récurrents à long terme.
« All‑in fee » vs frais en couches : un « all‑in fee » agrège en un forfait unique l’ensemble des coûts (gestion, garde, transaction). Les « frais en couches » additionnent plusieurs lignes (mandat, enveloppe, fonds, transactions), rendant le coût total plus difficile à percevoir et à comparer.